CINQUIÈME PARTIE
Resumo
Plusieurs muséologues ont eu la témérité de soutenir que l'institution muséale n'était pas éternelle, que si elle avait accompli sa mission ou si elle en devenait incapable, elle devait disparaître ou se transformer (De Varine, 1973). Comme on a pu le constater en Haute-Beauce, cet écomusée aura poussé la logique écomuséale jusqu'aux limites de la rupture, renouvelant constamment, par cycles de trois ou quatre ans, son fonctionnement, révisant ses orientations et ses positions idéologiques au gré des nouveaux partenariats et contextes. Nous avons beaucoup insisté sur l'importance à identifier les moments propices aux «passages» illustrés dans le processus de triangulation (Figure ), matrice primaire de l'action écomuséale calquée sur la récurrence de cycles de cinq années. Au terme du parcours, lorsque le fil sera rompu, l'écomusée évolué possédant suffisamment de ressources spirituelles et intellectuelles, bien enraciné dans le «terreau local», observé attentivement de l'extérieur, devra également reconnaître le temps de mettre un terme à ses activités comme organisme. Il ne s'agit pas d'une faillite mais de la démarche consciente d'un groupe qui convient qu'il ne vaille pas la peine d'alimenter un poumon artificiel, que le geste de clôture est tout aussi significatif dans le parcours de l'écomusée que tous les autres qui l'ont précédé. L'impact de l'écomusée de longue durée - 18 ans en Haute-Beauce - 6 ans au Creusot - 14 ans dans le Maestrazgo - sur les esprits et sur les sentiments comme sur le paysage, est tel qu'il ne saurait mourir complètement dès la clôture consensuelle de ses activités. L'après écomusée est inscrit dans le geste même d'affirmation de sa clôture, permettant à la vie de reprendre ses droits après une courte période de deuil réparateur.
Downloads
Política para Periódicos de Acesso Livre
Autores conservam os direitos de autor e concedem à revista o direito de primeira publicação, com o trabalho simultaneamente licenciado sob a Licença Creative Commons Attribution que permite a partilha do trabalho com reconhecimento da autoria e publicação inicial nesta revista.