RÉFLEXIONS LIMINAIRES
Abstract
De la construction de l'espace vivant à la définition de l'espace pays
Les années 1970, correspondant à la création de l'écomusée et à l'adoption de la Déclaration de Santiago, sont celles de la révolution sociale au Québec et de l'émergence du nationalisme militant (création du Ralliement pour l'indépendance, mesures de guerre, Front de libération du Québec d'allégeance marxiste). Des expériences du mouvement «Dignité» pour la survie des régions menacées, des principes démocratiques liés à la démocratisation culturelle, du projet de société proposé dans la politique de développement culturel et muséal (Musée du Québec en devenir), reposant sur une grille de lecture sociologique, anthropologique et géographique, naissent les premiers écomusées (Haute-Beauce et Fier Monde, rural et urbain jumelés) auxquels je vais désormais consacrer avec le Mouvement international pour une nouvelle muséologie l'essentiel de mon temps et de mes recherches. La Haute-Beauce succédant au Creusot dans sa fonction de lieu de convergences de l'expérimentation muséale sociale (le Portugal jouant un rôle équivalent sur le plan associatif), offre cette particularité d'avoir donné un nom à une sous région, devenu sa marque d'identité. Lieu de formations populaires, d'échanges croisés, il se crée un espace vivant se projetant par lui-même dans une muséographie permanente, étendue à l'ensemble du territoire, ainsi approprié. Cette muséologie projective, reposant sur des idées, sur des idéaux sociaux (convivialité) (égalitarisme), forme peu à peu, à travers un processus (Triangulation) fondé sur une approche évoluée de l'interprétation (Intériorité régionale) l'espace mental qui devient pays, promu d'arrière pays à pays.
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