Le Nouvel humanisme: une critique du progressisme éducatif
Resumo
Le Nouvel humanisme est un mouvement de critique littéraire déployé du début du XXe siècle à la deuxième Guerre mondiale, qui a de nombreuses implications pour l’éducation. Nous abordons deux de ses principales figures, Irving Babbitt (1865-1933), et Norman Foerster (1887-1972) pour exposer ces enjeux. Pour les Nouveaux humanistes, l’enseignement des grandes oeuvres a une portée morale et politique et ne doit donc pas être réservé aux spécialistes de la littérature ou de la philosophie. Cette étude doit être largement proposée, notamment au niveau de l’enseignement secondaire, dans une école démocratique. Pour cette raison l’éducation progressive est la cible de la critique, en tant qu’aspect d’une civilisation qui s’est dévoyée à partir de la modernité. Les progrès scientifiques ont engendré une puissance qui n’est pas accompagnée de sagesse, tandis que la réaction romantique au bouleversement de la culture par l’exploration de la nature a engendré un sentimentalisme stérile. C’est dans cette perspective que les oeuvres doivent être analysées et transmises. Norman Foerster a composé et appliqué un programme pour l’université d’Iowa qui donne une idée concrète de l’enseignement des Nouveaux humanistes. Devrait-on s’en inspirer pour former les sujets contemporains, manquant de repères dans le désordre du XXIe siècle ?
Mots clés: nouvel humanisme; Norman Foerster; Irving Babbitt